• Qualité de vie - Santé - Aliments

Service d'Etude des Prions et Maladies Atypiques (SEPIA)

Unité de recherche

Description

Le Service d’Etude des Prions et des Infections Atypiques (SEPIA) a pour mission de développer et d’évaluer des stratégies de recherche en réponse aux problèmes de santé publique liés aux prions et aux pathogènes apparentés ou atypiques. Des mécanismes de type prion sont désormais considérés comme sous-tendant les principales maladies neurodégénératives humaines au premier rang desquelles la maladie d’Alzheimer.

Le SEPIA a ainsi mis au point une méthode de purification rapide de la protéine anormale du prion et différentes approches diagnostiques qui ont donné lieu à plusieurs brevets et à un test diagnostique évalué au niveau européen (Moynagh et al, Nature 1999) avant d’accompagner activement son transfert à un industriel (licence CEA accordée à Bio-Rad). Ce test rapide qui s’est révélé être aussi sensible que l’inoculation à l’animal (Deslys et al, Nature 2001) a été le plus utilisé au niveau mondial et a contribué à sécuriser la filière alimentaire lors de la mise en place au niveau européen du dépistage systématique des bovins à l’abattoir vis-à-vis de l’ESB.​​​

Le SEPIA a permis à de nombreux industriels d’évaluer leurs méthodes de décontamination, sous la forme d’expertises ou d’accueil d’équipes de recherche dans le cadre de collaborations, et a lui-même mis au point de nouvelles approches d’inactivation des prions dans les domaines médico-chirurgicaux (Fichet et al., Lancet 2004) et agro-alimentaires dans une perspective de développement durable.

Le SEPIA a aussi développé pour ses besoins de recherche sur les prions tout un panel d’approches innovantes, notamment dans le cadre d’un partenariat étroit développé avec l’école Sup’Biotech pour le développement d’approches biotechnologiques originales et l’accueil d’une équipe de recherche (2013). Ce partenariat fait appel entre autre, à l'ingénierie des cellules souches pour développer de nouveaux modèles d'étude que sont les organoïdes neuroectodermiques.

Deux start-up ont été créées à partir des travaux de valorisation réalisés au SEPIA (Weconext en 2011 et Theran​exus​ en 2013). Afin de valoriser au mieux l’expertise technique développée dans les laboratoires, le SEPIA expérimente désormais une plateforme dédiée à l’émergence rapide et efficace des projets innovants en biotechnologie avec des étudiants ingénieurs issus de Sup’Biotech.

Le SEPIA en collaboration avec CellTechs (Sup'Biotech) utilise la technologie des IPSC (cellules souches pluripotentes induites qui sont reprogrammées à partir de peau ou de sang de patients adultes) pour développer des modèles 3D de cellules humaines mimant l’organisation du cerveau (modèle minibrain, Lancaster et al., Nature 2013). Ces approches de culture 3D sous forme de mini-cerveaux constituent de nouveaux modèles très prometteurs, intermédiaires entre les cultures cellulaires classiques en 2D et les modèles in vivo (notamment chez la souris transgénique), et s’inscrivent dans une logique de capacité de screening à haut débit et de réduction des besoins en expérimentation animale. Un projet d’investissement d’avenir (3D NeuroSec​ure, 2015 ; collaboration avec 2 autres équipes du CEA-DSV, le CEA-DAM, l’Université de Reims, l’ESIEA et 4 industriels) va permettre d’en exploiter le potentiel grâce à l’accès à des ressources de calcul intensif déporté avec des terminaux « 3D » légers au travers d’une solution collaborative sécurisée. La preuve de concept sera testée pour la sélection et le développement de molécules contre de nouvelles cibles thérapeutiques identifiées dans la maladie d’Alzheimer.

Contacts

  • Emmanuel COMOY

Thématiques d'innovation

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